Nkondo |
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What is affected |
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Type of violation |
Forced eviction Demolition/destruction |
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Date | 29 March 2005 | ||||||||||
Region | AFF [ Africa francophone ] | ||||||||||
Country | Cameroon | ||||||||||
Location | Nkondo I & III, Douala | ||||||||||
Affected persons |
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Proposed solution | |||||||||||
Details |
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Development |
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Forced eviction | |||||||||||
Costs | |||||||||||
Demolition/destruction | |||||||||||
Land losses | |||||||||||
- Land area (square meters) |
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- Total value | |||||||||||
Housing losses | |||||||||||
- Number of homes | |||||||||||
- Total value € | |||||||||||
Infrastructure | |||||||||||
Duty holder(s) /responsible party(ies) |
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Brief narrative | Sécurisation des marécages: A Douala aussi, on déloge ! Le 30 Mars 2005© Jean-Célestin EDJANGUE | Le Messager 4 Réactions Les populations de Nkondo I et Nkondo II, en bordure de l’Avenue De Gaulle vers l’axe lourd Douala-Yaoundé, ont subi les premiers coups de pelleteuses hier mardi. Elles sont sommées de quitter définitivement cette zone marécageuse au plus tard demain. E-Mail Imprimer Réagir “Je vis ici depuis 29 ans. Au départ, j’occupais seul les lieux. J’avais ouvert un bar qui faisait également restaurant. C’est bien après moi que le quartier a commencé à s’étendre avec les nouveaux venus. Aujourd’hui, nous sommes environ un petit millier à occuper Nkondo I et Nkondo II. L’opération de délogement engagée hier mardi (29 mars, Ndlr) par la Communauté urbaine de Douala avec l’appui des forces de l’ordre, est une catastrophe pour nous tous ”. Emile Tchamandé, la cinquantaine bien entamée, est un de ces habitants qui ont subi la razzia des hommes de la Cud. Et s’il prend les choses avec philosophie, c‘est parce que depuis 1978, les différents délégués du gouvernement à Douala n’ont cessé de demander le déguerpissement de cette zone marécageuse coupée en deux par le passage de l’axe lourd Douala-Yaoundé. Mais, comme le reconnaît un autre riverain “ nous n’avons jamais cru que les pelleteuses passeront à l’action. D’autant que chaque jour, de nouvelles constructions sortaient de terre ”. On comprend donc la surprise des populations quand elles ont vu débarquer les engins de destruction : “ Ils sont arrivés autour de 8h30, ont brandi un document du Délégué de gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala exigeant de déloger les habitations situées à 75 mètres de part et d’autre de la route sur l’aéroport. Il y avait une dizaine de représentants des forces de l’ordre qui accompagnaient les hommes de la Communauté urbaine de Douala ”, raconte Mme Jacqueline Ngompè dont le domicile encore en construction a été le premier détruit. Elle dont le mari est intendant à la prison de Bertoua s’interroge comme l’ensemble des populations délogées : “ Où allons-nous dormir cette nuit? Où allons-nous habiter les jours à venir? Nous avons régulièrement, pour la plupart, acheté le terrain avant de bâtir ”. 48 heures pour déguerpir Les engins, une fois entrés en action, vont casser les bâtiments le plus souvent de l’intérieur avant de les détruire à l’extérieur. Ceux des habitants de Nkondo I et Nkondo II qui ont eu le temps de récupérer quelques vêtements, marchandises ou du matériel électroménager, ne sont pas plus avancés. Ils sont assis, devant ce qui reste de leurs constructions, complètement désemparés. Car le plus dur commence incontestablement. Madeleine Vigneu, une dame de 42 ans, fraîchement arrivée d’un village de Bamenda n’a pas pu suppoter la brutalité avec laquelle l’opération se déroulait: “ Ma grand-mère était dans la maison au moment où le remue-ménage se passait Elle criait qu’elle n’a pas quitté le village pour venir mourir à Douala où elle pensait être davantage en sécurité. Après, elle est tombée d’émotion, perdant connaissance ”, explique sa petite fille encore en larmes. C’est grâce à l’intervention rapide d’un médecin que Mme Vigneu aura finalement la vie sauve. Comme Jacqueline Ngompè, elle dit avoir également “ acheté le terrain chez le Prince René Bell ”. Le chef supérieur des Bellois fera d’ailleurs une brève incursion sur les lieux et trouvera les hommes de la Communauté urbaine en pleine action. Après s’être assuré que les populations de Nkondo I et Nkondo II sont en train d’être délogées sans sommation, il ordonnera l’arrêt des opérations. C’est ce qui vaut aux habitants de bénéficier d’un sursis de quarante-huit heures. Autant dire que si jeudi 31 mars, les uns et les autres n’ont pas quitté la zone marécageuse concernée... Hier en fin d’après-midi, les populations de Nkondo I et Nkondo II se préparait à affronter les bulldozers de la Cud, jeudi. Ils ont promis qu’ils ne seront plus surpris. Mais auront-ils les moyens de leur détermination ? Un pot de terre peut-il résister à un pot de fer ? | ||||||||||
Costs | € 0 | ||||||||||