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Brief narrative |
Deux évènements font les choux gras de la presse ivoirienne et des chaines de télévisions nationales et internationales, sans oublier les réseaux sociaux en ce moment en Côte d’Ivoire: Le corps inerte d’un petit garçon, Laurent Barthélémy Ani Guibahi, de quatorze ans retrouvé le 14 janvier 2020 dans le train d’atterrissage d’un avion de la compagnie Air France à son arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle de Paris Roissy et le déguerpissement des habitants du quartier Adjouffou situé à proximité del’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. En fait, les deux événements sont liés car la démolition du quartier Adjouffou est la conséquence des mesures de sécurisation de l’aéroport depuis le décès du jeune garçon, un résident du quartier Adjouffou. Vue des familles déguerpies du quartier Adjouffou à Abidjan.Source : Afrik Soir. 2 Effectivement, les autorités veulent établir une zone de sécurité après la mort de l’adolescent monté dans le train d’atterrissage d’un avion comme migrant clandestin et retrouvé mort à Paris.1 Le gouvernement a été informé officiellement des mesures conservatoires prises par la société Aeria pour renforcer la sécurité de l’aéroport d’Abidjan, sous l’égide du ministère des Transports. Réagissant le mercredi, 15 janvier 2020, suite à cette disposition qui engendre de facto le départ des populations du quartier Adjouffou, quartier précaire,parmi très peu d’options de logement abordable,2aux alentours de l’aéroport, le gouvernement s’est voulu clair : « cette situation c’est-à-dire le décès de ce jeune homme nous ramène à la réalité que le déguerpissement ne peut qu’être imminent et immédiat. C’est la suite logique pour pouvoir sécuriser les installations aéroportuaires surtout l’exercice de l’activité aérienne à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan ».3 Le projet est de raser les habitations qui se trouvent à moins de 200 mètres de la clôture actuelle, comme au quartier Adjouffou, promis à la démolition depuis des années. Mais sur place, c’est l’incompréhension. Il y aura donc désormais un périmètre de sécurité, une zone de 200 mètres, débarrassée de toutes constructions. Les établissements scolaires de la zone seront quant à eux conservés jusqu’à la fin de l’année scolaire, mais les maisons sont disparu avec leurs habitant. La première phase de déguerpissement des populations jouxtant l’aéroport jusqu’à 50 m du côté d’Adjouffoua commencé le jeudi 23 janvier 2020. Et l’émotion était à son comble en ce même jour de la zone aéro-canal jusqu’aux alentours de l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny, dans la commune de Port-Bouët. Sur plusieurs kilomètres, les murs de l’aéroport qui faisaient face à la brousse ont été remplacés par des gravas de débris. |